Un étude Australienne démontre que jusqu’à 50% de solaire et d’éolien dans le mix énergétique, il n’y a pas besoin de stockage avec des batteries. Jusqu’à ce seuil, le système existant et les systèmes de gestion de la demande via les objets connectés, étant suffisant pour équilibrer en permanence l’offre et la demande.
Résumé de l’étude
Plusieurs facteurs sont influents :
- L’augmentation récente du coût de l’électricité
- La prévision d’un besoin accru de services d’équilibrage à mesure que les parts d’énergie renouvelable variable augmentent
- La production conventionnelle (fossile et Nucléaire) se retire,
- La possibilité d’une adoption très évolutive du stockage sur batterie,
Ces facteurs ont accru l’intérêt à comprendre le coût et l’échelle du service de gestion de la demande qui pourrait être offert en Australie.
Comme il s’agit d’une technologie concurrente à l’ajout d’une capacité technologique de production supplémentaire, nous avons effectué un examen préliminaire afin d’envisager des méthodes pour ajouter les coûts de gestion de la demande dans les prochains rapports GenCost.
Nous constatons que, parce que la gestion de la demande existe le long d’un large spectre, variant avec le temps de réponse et les répercussions sur les niveaux de service à la clientèle. Mais dans tous les cas, jusqu’à 50% de renouvelable variable (éolien et solaire) il n’est pas nécessaire d’avoir un stockage dans des batteries. A partir de 90%, le besoin en revanche augmente très fortement (voir le graphique).
Cette étude est-elle applicable en France ?
Cette étude est fondée sur des données Australiennes et dans un contexte Australien.
- Les résultats des essais, les achats passés et les enquêtes fournissent des coûts pour la gestion de la demande industrielle en Australie.
- Les réseaux, les détaillants et les entreprises de services énergétiques offrent une variété d’offres sur le marché Australien, allant des rabais aux tarifs au moment de l’utilisation pour attirer les clients résidentiels à participer à la gestion de la demande.
- De plus la quantité de gestion de la demande disponible à ces coûts est toutefois limitée par l’adoption d’appareils habilités et l’intérêt des clients à utiliser les avantages fiscaux disponibles en Australie.
Mais en dehors d’un ensoleillement Australien (+24% par rapport à l’ensoleillement Français) le reste du contexte est applicable au contexte Européen. En effet en Europe il existe des facteurs très importants qui facilitent l’intégration des énergies renouvelables :
- En Europe, les réseaux sont interconnectés ce qui permet de stabiliser les écarts entre l’offre et la demande (alors que l’Australie est isolée)
- En France nous avons 15 millions de cumulus qui permettent de stocker tous les jours 135 GWh (une chance que n’a pas l’Australie qui n’a pas de cumulus électrique..pour l’instant)
- En France un programme de rénovation énergétique permet d’améliorer l’inertie des bâtiments, ce qui permet d’utiliser le chauffage et la clim pour faire du stockage thermique (Australie est en retard sur ce point)
- En France nous avons un réseau électrique sur-dimensionné (grâce au chauffage électrique et aux besoins du nucléaire), largement adapté à la montée des énergies renouvelables dans le mix.