Même si je n’en commercialise plus aujourd’hui, j’ai vendu en 15 ans des centaines de milliers de panneaux solaires. Je dispose donc d’une bonne expérience pour savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans le photovoltaïque.
Mais attention ce qui suit n’est qu’un témoignage personnel. Libre à vous de le suivre ou non. Il s’appuie sur mon expérience et je ne cherche pas à orienter les choix, juste à partager mes expériences.
Un panneaux solaire transforme l’énergie du soleil (le rayonnement solaire pour être précis) en électricité pour un rendement d’environ 20%. C’est à dire que si le soleil envoie une énergie de 1000W par mètre carré – ce qui est le cas l’été en France -, le panneau solaire est alors capable de produire 200W de puissance électrique par mètre carré. En France, un seul mètre carré de solaire génère environ 250 kWh par an de production d’électricité. Pas mal non ?
Le saviez vous?
A titre de comparaison, les végétaux n’arrivent pas à exploiter plus de 4% de l’énergie solaire pour la transformer en biomasse. C’est pour cette raison que le solaire est une solution beaucoup plus efficace que les biocarburants qui font avancer les voitures.
De plus, il existe une compétition entre l’espace agricole occupé pour produire de l’énergie et des comestibles. Avec les risques de pénuries alimentaires qui s’annoncent dans les prochaines années, il serrait bien d’utiliser les champs uniquement pour produire de la nourriture pour les humains (et un peu pour les animaux…)
Selon les experts en énergie, avec seulement 1 toiture sur 2 équipée en panneaux solaires, nous pourrions produire sur 1 an plus que la totalité de la consommation française d’électricité (avec cependant une petite surproduction en été et une sous production en hiver). De toute façon, il n’est pas souhaitable d’avoir un mix énergétique de 100% solaire. Le grand éolien est le binôme idéal car il produit beaucoup en hiver. (Attention le petit éolien de moins de 10m de haut n’est pas une solution rentable sauf pour les sites isolés.)
Alors il n’est pas donc pas nécessaire de couvrir nos champs de panneaux solaires, nos toitures suffisent amplement… et en autoconsommation c’est encore plus efficace. C’est l’énergie potagère. Vous voulez essayer?
1er conseil : vérifiez la marque de vos panneaux solaires
Nous vous incitons à vérifier que la marque du panneau photovoltaïque soit connue, dans le top 20 des marques mondiales, ou bien référencé par un important distributeur spécialisé dans le solaire.
C’est le métier des grands distributeurs qui travaillent avec Comwatt de sélectionner des modules de qualité. Vous pouvez vérifier sur leur site internet les produits référencés. Il existe beaucoup de marques de panneaux solaires, des milliers.
En matière de panneau solaire, nous vous incitons à faire comme vous le faites lorsque vous choisissez la marque d’un smartphone : les grandes marques mondiales sont un peu plus chères mais sont en général plus fiables que les petites marques inconnues du grand public. Vous avez déjà essayé de vendre sur LeBonCoin un smartphone de marque inconnue ???
Privilégiez les marques de panneaux solaires qui fabriquent les cellules et font l’assemblage des panneaux
Pourquoi me diriez vous ? Demain dans votre garage vous pouvez vous lancer dans la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques pour 100 000€ d’investissements (prix d’un laminator), et mettre sur votre carte de visite: « Fabricant Français de panneaux solaires »… mais serait-ce une bonne idée ?
Il est en effet possible d’acheter des cellules photovoltaïques en Asie, de les souder, de les laminer avec une vitre feuilletée et de rajouter un cadre en aluminium puis de les vendre. Ce n’est pas sorcier, mais vous auriez un panneau de bien piètre qualité et cher, mais « assemblé en France ».
Toutefois, le jour où l’un de vos clients vous appelle pour vous dire que le panneau ne produit plus rien, vous seriez bien embêté et vous lui répondriez… « ce n’est pas moi, ce sont les cellules qui sont défectueuses« . Et vous devrez alors prouver à la multinationale étrangère qui fabrique les cellules que c’est eux qui doivent rembourser votre client. La multinationale vous répondra alors que c’est vous qui n’avez pas respecté les standards internationaux de qualité qui existe dans les grandes usines. Fin alors de la discussion !
Il est donc important de choisir une marque de panneau photovoltaïque qui fabrique les cellules et fait l’assemblage des panneaux solaires. Ainsi, sa garantie couvre l’ensemble et l’utilisateur est couvert par l’assurance du fabricant.
2ème conseil : choisissez des panneaux solaires contenant des modules cristallins classiques
Il est préférable de choisir un panneau solaire cristallin classique. Il est plus fiable, plus facilement recyclable, ne consomme pas de terre rare, ni de produits qui risquent de nous manquer un jour et respecte mieux l’environnement.
Il existe plusieurs types de modules photovoltaïques cristallins :
- Panneau Solaire Polycristallin
- Panneau Solaire Monocristallin
Les panneaux photovoltaïques monocristallins est le type de panneau solaire le plus courant. En effet, 95% du marché est composé de panneaux solaires cristallins, technique classique inventée par un Français en 1839 par Antoine Becquerel. Cette technologie est très fiable (40 ans de durée de vie), recyclable à plus de 95%. Sa fabrication impact l’environnement de la même manière qu’un objet manufacturé classique. Cette technologie est maîtrisée et progresse tous les ans. C’est un choix qui vous fera prendre le moins de risque.
Mais qu’en est-il des technologies couches minces et autre alternatives aux modules cristallins ?
Ces technologies sont apparues vers 2010 au moment où il y avait une pénurie d’usine de purification du silicium. De nombreux industriels se sont lancés dans la recherche d’une alternative au silicium pour fabriquer des panneaux solaires sans silicium. Ils ont été très imaginatifs. Toute une série d’innovations très prometteuses se sont développées : des panneaux solaires souples qui se roulent comme des tapis, des modules sous formes de tubes, des modules fins comme du papiers etc…
Malheureusement, pendant que ces nouvelles technologies essayent de se mettre au point, le prix du solaire cristallin a été divisé par 10 lors des 10 dernières années. Aucune technologie concurrente n’a pu résister. Autant les modules solaires cristallins sont robustes, autant nous avons de nombreux exemples de technologies alternatives dont personne n’est en mesure de confirmer qu’ils produiront encore dans 10 ans. Ces panneaux sont donc à éviter aujourd’hui.
3ème conseil : pour bien fonctionner, les panneaux solaires doivent être bien posés
Même le meilleur module du monde produira mal s’il est mal installé. Quelques règles simples à respecter lors de l’installation permettent de mettre toutes les chances de votre coté.
- Ne pas marcher sur les panneaux photovoltaïques. Il résiste à la grêle (voir plus haut le détail), mais comme nous tous, ils détestent se faire marcher dessus. Cela provoque des microfissures qui réduisent la durée de vie des cellules.
- Ne pas faire des boucles avec les câbles qui alimentent les modules car en cas de foudre proche de chez vous, ces boucles peuvent engendrer des courants de forte intensité qui ne peuvent pas créer d’incendie mais qui risquent d’abîmer vos panneaux solaires.
- Bien ventilé, le module produit davantage. Cela tombe bien car en autoconsommation les panneaux photovoltaïques sont posés sur la toiture au dessus des tuiles (ce que l’on appelle en sur-imposition) et plus à l’intérieur en remplacement des tuiles ; ce qui réduit les risques de pertes de rendement.
- Et bien sur éviter de mettre les panneaux solaires dans une zone qui risque de projeter de l’ombre. Si vous ne pouvez pas l’éviter, il faut utiliser des micro-onduleurs.
N’hésitez pas à faire appel à notre réseau de 350 installateurs solaires certifiés Comwatt.
Un panneau solaire est vraiment très robuste…
Les panneaux solaires sont très solides et ont une très longue durée de vie. Il n’ y a aucune pièce en mouvement, donc pas d’usure mécanique. C’est le seul produit que je connaisse à disposer d’une garantie fabriquant de 25 ans. Des panneaux solaires de plus de 40 ans fonctionnent encore sur des îles au Japon et aux États-Unis.
Ils résistent au vent, à la pluie et à la grêle. Le verre spécial utilisé sur les panneaux solaires est trempé et feuilleté. Le panneau solaire est testé en usine pour être homologué IEC. Ces tests, qui répondent à la norme IEC, sont effectués avec des boules de glace d’un diamètre compris entre 1,25 et 0,75 cm, la vitesse d’impact s’élève à 140 km/m maximum. Autant dire que la possibilité de destruction des panneaux solaires par la grêle est relativement faible.
Donc en conclusion, la seule chose qui puisse venir à bout d’un module solaire c’est une météorite, mais si cela arrive, vous aurez d’autre préoccupations que vérifier la tenue mécanique de vos modules.
… et recyclable à 98% pour les modèles à base de modules cristallins
Un panneau solaire est parfaitement recyclable. Tout du moins pour les modèles au silicium cristallin, « qui représentent 90% du marché mondial », assure Bertrand Lempkowicz, directeur de la communication de PV Cycle devenu SOREN, un organisme public chargé du recyclage des panneaux solaires.
On peut recycler un panneau à 100% tout dépend de l’intérêt économique. Nous avons ouvert en mars 2017 une usine pilote en partenariat avec Veolia dans les Bouches-du-Rhône. Notre objectif est d’y retraiter 98% des matériaux qui composent les panneaux solaires.
Et pour cause: un panneau solaire est composé à 75% de verre. Une matière recyclable à l’infini, tout comme l’aluminium qui compose son cadre. On retrouve à l’intérieur un film plastique en EVA qui peut être transformé en granules pour être refondu ou brûlé pour générer de l’électricité. Enfin, restent les cellules en silicium et les conducteurs électriques qui peuvent être en aluminium, en argent ou en cuivre. Ces éléments sont séparés mécaniquement et chimiquement avant d’être fondus, puis réutilisés.