La 1ère disruption : celle du prix
La plupart des citoyens ignorent que pour produire de l’électricité, les énergies de flux (solaire & éolien) deviennent moins chères que les énergies de stock. (charbon, gaz, pétrole et nucléaire). En 2019, en France, si on ne compte pas les subventions, produire 1 kWh avec un EPR (centrale nucléaire de dernière génération) coûte 11 c€, avec du charbon ou du gaz cela coûte environ 7 c€, alors qu’avec des éoliennes ou des panneaux solaires cela coûte moins de 5 c€. De plus la tendance est à la baisse de prix pour les énergies de flux et nous attendons des baisses de 10% par an pour les 20 prochaines années. Alors que pour les énergies de stock, la tendance est clairement à l’augmentation.
La 2ème disruption : celle du prix du transport de l’électricité
Quand un citoyen paye 17 c€ le kWh électrique, le prix du transport et des taxes représentent plus de 8 c€, soit plus cher que produire de l’électricité localement. Cette deuxième disruption est encore plus puissante que la première car il devient plus cher de transporter le courant, que de le produire sur le lieu de consommation. Pour en avoir la preuve, les particuliers peuvent faire une simulation des économies qu’ils peuvent faire (entre 50 et 70%) sur le site de Comwatt.com. Cela signifie qu’aucune électricité produite de manière centralisée (énergie de stock), qui nécessite du transport, ne peut rivaliser avec une énergie décentralisée de flux.
Mais sans stockage cette révolution est bloquée
Etant donné que le prix du stockage de l’électricité dans des batteries est de l’ordre de 20 c€/kWh, il n’existe pratiquement aucun moyen massif et économiquement rentable de stocker l’électricité. Il faut donc produire l’énergie en flux tendus ce qui pose un grand nombre de problèmes. Heureusement que l’internet des objets est maintenant à maturité pour relever ce défi. Avec les objets connectés, il est possible de déplacer le moment où les appareils consomment de l’électricité sans que cela ne puisse se ressentir sur le niveau de confort des citoyens. Par exemple, ce qui intéresse un consommateur, c’est d’avoir de l’eau chaude tous les jours. Le cumulus étant comme un gros thermos qui ne consomme de l’électricité que 3 ou 4 h toutes les 24h, il suffit de le piloter pour l’asservir aux moments où l’électricité est produite massivement par les énergies renouvelables. Cette capacité de déplacer le moment où les appareils consomment permet d’intégrer de grandes quantités d’électricité verte dans le réseau, sans risquer la panne générale.
En conclusion, par où commencer quand on est citoyen ?
La bonne nouvelle, c’est que depuis quelques semaines, des fournisseurs alternatifs d’électricité (comme Mint-énergie par exemple) proposent des offres d’électricité verte les plus vertueuses jamais commercialisées (projet en autoconsommation, objets connectés et offre verte spécifique). Ces offres garantissent qu’à chaque instant de l’année, il y a autant d’énergie verte injectée que consommée. Cette offre est révolutionnaire, car c’est la première fois que les énergies vertes se déploient sans avoir besoin des énergies de stock pour boucher les trous de production. Souscrire à ces offres, c’est donner un coup de pouce aux énergies propres tout en payant moins cher son électricité. Elle n’est pas belle la transition ?