Le basculement a déjà commencé
Depuis les années 1970, les combustibles fossiles occupent une part constante de 60 à 70 % de la production mondiale d’électricité. NEO 2018 pense que cet équilibre de 50 ans touche à sa fin, car les énergies renouvelables bon marché et les batteries refaçonnent fondamentalement les systèmes électriques dans le monde entier.
NEO 2018 prévoit que 11,5 billions de dollars seront investis à l’échelle mondiale dans de nouvelles capacités de production d’électricité entre 2018 et 2050, dont 8,4 billions de dollars iront à l’éolien et au solaire et 1,5 billion de dollars à d’autres technologies sans carbone comme l’hydroélectricité et le nucléaire.
L’énergie renouvelable bon marché et les batteries remodèlent fondamentalement le système électrique, puisque nous passerons de deux tiers de combustibles fossiles en 2017 à deux tiers d’énergie renouvelable en 2050.
50 par 50
D’ici 2050, les technologies éolienne et solaire fourniront près de 50% de l’électricité totale au niveau mondial – “50 par 50” – avec l’hydroélectricité, le nucléaire et d’autres énergies renouvelables, ce qui portera le total de l’électricité sans carbone à 71%.
D’ici 2050, nous prévoyons que seulement 29 % de la production mondiale d’électricité proviendra de la combustion de combustibles fossiles, contre 63 % aujourd’hui.
Ce passage spectaculaire à “50 par 50” est dû à l’énergie solaire photovoltaïque bon marché, à l’énergie éolienne bon marché et à la baisse du coût des batteries. Le coût d’une installation photovoltaïque moyenne diminue de 71 % d’ici 2050. L’énergie éolienne est également de moins en moins chère et nous prévoyons qu’elle diminuera de 58 % d’ici 2050. Le photovoltaïque et l’éolien sont déjà moins chers que la construction de nouvelles grandes centrales au charbon et au gaz.
Le solaire est la solution la plus disruptive
Si l’on remonte à 1976, on constate une chute exponentielle du prix des modules photovoltaïques au silicium cristallin, de 79 $/W à 0,37 $/W en 2017. Cette courbe décrit un taux d’apprentissage – la réduction des coûts par doublement de la capacité déployée – d’environ 28,5 %.
Elle a été rendue possible grâce à la combinaison de l’innovation technologique, des économies d’échelle et de l’expérience de fabrication.
Parallèlement à cette tendance, d’autres composants clés, tels que les onduleurs, connaissent également de fortes baisses de coûts. Nous nous attendons à ce que les dépenses d’investissement, la composante la plus importante de l’économie des installations photovoltaïques, soient réduites de moitié au cours des 17 prochaines années.
Source : https://bnef.turtl.co/story/neo2018