Qui est Corinne LEPAGE ?
Corinne Lepage est une femme politique française issue de la société civile. Avocate, elle cofonde un cabinet spécialisée en environnement et droit public, elle se fait remarquer en défendant les sinistrés de l’Amoco Cadiz en 1978. Elle défendra par la suite des sinistrés de l’Erika en 1999. Militante associative, elle cofonde le CRIIGEN. En 1995, elle entre au gouvernement français comme ministre de l’environnement au moment de la présidence française du Conseil Européen. Pendant les 2 ans au ministère de l’environnement, elle fait voter une grande loi sur l’air, elle contribue à la création du comité prévention et précaution et met en place la première stratégie nationale sur le développement durable, en 1997. Elle obtient la sortie de la puissance publique du comité amiante, le non redémarrage de la centrale superphénix et un moratoire sur les OGM. En 2008, elle remet au gouvernement français un rapport sur « la gouvernance écologique » qui formule plus de 80 propositions, dont 10 mesures phares, destinées à restaurer la confiance des Français dans l’information environnementale et fait notamment des propositions pour améliorer cette information, renforcer les règles de l’expertise et clarifier les responsabilités en cas de pollution qui sera présenté au niveau européen pendant la présidence française du Conseil de l’Europe en 2008.
Elle a été à plusieurs reprises experte dans le cadre européen (en particulier sur le rapport d’étape du VIème programme) et a été nominée par le PNUE en 2006 parmi les 10 femmes qui, en Europe, comptent pour l’environnement. Elle enseigne à l’Institut d’études politiques de Paris dans le cadre de la chaire de Développement durable.
Elle fonde un club de réflexion en 1996, CAP 21, qui se transformera en parti politique. Candidate à l’élection présidentielle française en 2002, elle soutient le candidat du centre François Bayrou en 2007. Elle est élue au Parlement Européen en juin 2009 où elle siège au sein du groupe ADLE. Elle devient première vice- présidente de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire et est membre suppléante de la commission Industrie Recherche et Energie. Durant 5 ans, elle fait parti des délégations officielles du Parlement Européen dans les différentes COP de l’UNFCCC qui vont de Copenhague (COP 15) à Varsovie (COP19).
Au sein du groupe ADLE, elle est très active sur les directives OGM et agrocarburants (dont elle est rapporteure), IPPC, RoHS, WEEE, nouveaux aliments, informations des consommateurs et sur les thématiques du changement climatique, du mix énergétique, de l’expertise non dépendante, du lien entre santé et environnement, la neutralité du net, la régulation Internet, les libertés individuelles et fondamentales.
Son expérience sur les problématiques maritimes la conduite à créer l’intergroupe « Mers et zones côtières » au Parlement Européen. Elle préside cet intergroupe depuis janvier 2010.
En mars 2010, aux côtés d’une trentaine d’anciens ministres de l’environnement dans le monde, elle lance un groupe de réflexion sous forme d’association (association des anciens ministres de l’environnement et anciens dirigeants d’organisation internationale de l’environnement) sur les problématiques de gouvernance écologique internationale. En janvier 2014, elle coordonne un appel de la société civile pour la création d’un tribunal pénal international de l’environnement. En mai 2015, le Président de la République française la charge de travailler sur l’élaboration d’une charte des droits de l’Humanité qui devrait être présentée en marge de la COP21 à Paris.
Elle est l’auteur entre autres de La Politique de précaution, en coll. avec François Guéry (2000), Santé & Environnement : l’ABCdaire (2005), Ecoresp 1&2, Vivre autrement (2009), Entre colère et espoirs (2009), Sans le nucléaire on s’éclairerait à la bougie et autres tartes à la crème du discours technoscientifique (2010), La vérité sur le nucléaire (2011), La vérité sur les OGM (2012), L’état Nucléaire (2014), Les femmes au secours de la République, de l’Europe,… de la planète (2015), L’atlas mondial du nucléaire (2015).