Ce projet est fondé sur une technologie solaire thermodynamique. Des miroirs chauffent de l’huile puis la chaleur produite permet de faire tourner des turbines ou d’être stockée dans des sels fondus, utilisable plus tard.
Avec un coût de production de 73 €/MWH, la performance est à saluer dans un pays dont l’économie est fondée sur le marché des énergies fossiles.
L’avantage du stockage thermique dans le sel, c’est de pouvoir délivrer de l’électricité solaire, jour et nuit. C’est un complément très appréciable de la production fluctuante comme le photovoltaique et l’éolien.
Malgré ces avantages cette technologie présente 3 limites :
–Le prix : même si cette technologie est moins chère que le gaz ou le pétrole, elle est aujourd’hui deux fois plus chère que le photovoltaïque et son prix baisse beaucoup moins vite que cette dernière.
–Une production centralisée : la révolution des renouvelables, c’est d’être décentralisé, avec cette technologie, ce n’est pas possible. Impossible d’installer ces générateurs sur les toitures des bâtiments, ni en zone urbanisée.
–Une technologie qui fonctionne mal en dehors des zones à très fort ensoleillement.En Europe, seul des climats comme le sud de l’Espagne sont éligible.
Malgré ces limites, le projet Dubaï 2050 Energie Propre est à saluer. Il vise à augmenter la part de l’énergie renouvelable dans la production électrique totale de Dubaï à 7% d’ici 2020, de 25% d’ici 2030 et de 75% d’ici 2050. En France, pays de l’inventeur du photovoltaïque, nous avons des ambitions bien plus modeste. C’est étrange de savoir que la France va se faire distancer par les pays producteurs de pétroles en matière de transition énergétique.