Après neuf mois de report, un arrêté, enfin publié le 10 mai 2017 au Journal officiel, redistribue complètement les cartes du développement économique de l’énergie solaire en France.
C’est un véritable changement de modèle qui est annoncé. Celui de la « vente intégrale de l’énergie produite » a permis à la filière de décoller. Mais il faut maintenant se séparer de ce premier étage de la fusée. Depuis cet arrêté, le deuxième étage de la fusée vient de mettre les gaz et va enfin propulser le solaire en orbite… vers l’autoconsommation.
Dans le monde entier, les tarifs d’achats de l’énergie solaire à prix bonifié sont en effet sur le point de disparaître pour laisser la place à l’autoconsommation. En France, nous avions un marché hybride, encore encombré par les modèles du passé, fondés sur la revente intégrale de l’énergie produite. Ce vieux modèle était poussé doucement vers la sortie par le modèle de l’autoconsommation. Avec ce nouvel arrêté, la situation est maintenant claire, il signe la fin de l’ancien monde.
C’est une très bonne chose pour la décentralisation de l’énergie, car tous les professionnels vont enfin tous regarder dans la même direction et se focaliser sur les solutions du futur. Avec de la persévérance et une adaptation progressive de la réglementation, nous pouvons même tenter de rattraper le retard que la France a accumulé dans le secteur des énergies renouvelables.
Décision clairvoyante de l’Etat
Dans les prochaines années, l’Etat français va devoir faire un investissement de 100 milliards d’euros (selon la Cour des Comptes), uniquement pour prolonger de 10 ans la durée de vie de nos vieilles centrales nucléaires. Par ailleurs, les Français disposent de plus de 10 000 milliards d’euros d’épargne, ils peuvent donc être incités à investir un peu de cette épargne dans la production d’énergie renouvelable, si cela leur rapporte de l’argent et baisse leurs impôts.
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Source : Le Monde